J’étais parti pour écrire un texte sur un sujet totalement différent de ce qui va suivre, mais au dernier moment je suis tombé sur un article intéressant, et en relation avec la danse, qui vient de paraître sur le site scientifique américain Science 2.0. Je me suis alors dit qu’il était intéressant de vous en faire part. Si, messieurs, vous vous demandiez quels mouvements faire en boîte pour faire craquer ces dames, la réponse est peut-être ci-dessous…
L’article en question relate l’expérience d’une équipe anglaise de chercheurs en psychologie, dirigée par le docteur Neave de l’université de Northumbria dans le nord de l’Angleterre, qui a travaillé sur l’influence sur les femmes de la manière de danser des hommes en termes d’attirance. Pour cela, cette équipe a utilisé les techniques de capture de mouvement en 3D (« motion capture ») — utilisées fréquemment pour faire certains dessins animés récents, ainsi que dans les jeux vidéo — pour appliquer à un mannequin virtuel les mouvements de vrais êtres humains. Ce principe a l’avantage de ne jamais dévoiler les caractéristiques physiques des danseurs et donc de ne pas influencer les participantes à l’expérience. Pour y parvenir, on barde les hommes de marqueurs réfléchissants dont l’ordinateur va suivre les mouvements afin des les reporter sur les points clés d’un mannequin virtuel. C’est donc ce mannequin virtuel en mouvement qui est montré aux femmes et non les vrais danseurs. Ainsi, seule la manière de bouger compte. Dix-neuf hommes de 18 à 35 ans ont été filmés alors qu’ils dansaient sur un rythme basique pendant 30 secondes et leurs mouvements ont été présentés à 38 femmes qui devaient leur donner une note de 1 à 7. Voilà pour les conditions de l’expérience.
L’équipe du docteur Neave déclare avoir ainsi identifié des différences biomécaniques potentielles entre un « bon » danseur et un « mauvais » danseur. Un homme perçu comme un bon danseur serait synonyme, dans l’esprit des femmes, de bonne santé, de bonnes qualités reproductives. Il semble qu’on bon danseur est identifiable parce qu’il bouge le cou, le buste, l’épaule gauche, le poignet gauche et le genou droit sous différents axes et à des vitesses différentes, alors que le mauvais danseur ne ferait que des hochements de tête et se limiterait à des mouvements simples et rigides. Bien sûr, ces résultats ne reflètent que les mouvements des 19 cobayes : il y a fort à parier qu’un plus large éventail de mouvements aurait été identifié pour un échantillon plus grand. Ces résultats ont déjà l’avantage de donner un aperçu.
Pour commencer, voici la vidéo montrant huit des mouvements associés aux mauvais danseurs. (c) Université de Northumbria.
Ensuite, voici (ci-dessous) la vidéo montrant huit des mouvements associés aux bons danseurs. (c) Université de Northumbria.
J’en conviens, même les mouvements des « bons » danseurs de l’expérience ne sont pas terribles. On imagine alors le pouvoir d’attraction de ceux qui savent réellement danser… C’est un peu une lapalissade : on imagine bien que la danse de John Travolta dans « La fièvre du samedi soir » est plus attractive que celle de Mister Bean dans la série du même nom… De mon point de vue, cette expérience ne peut que justifier davantage le fait qu’il faille un tant soit peu apprendre à danser, peu importe le style. Cela apporte à un homme (ou une femme, car cette expérience aurait sûrement pu être réalisée dans l’autre sens) un minimum d’aisance pour bouger de manière plus originale que les « mauvais » danseurs de l’expérience et ainsi sortir du lot. Enfin, si vous ne recherchez pas particulièrement à séduire les filles parce que vous avez déjà une chérie à la maison, pensez à elle et à la manière dont vous pouvez, par la danse, entretenir la flamme dans ses yeux. Dans tous les cas, une danse en couple est sûrement le meilleur moyen d’attirer l’attention du sexe opposé. Si vous voulez lire l’article original, c’est ici.